DES JOURS DE RIEN
A peine levée le cœur serré
jpeux déjà plus respirer
aujourd'hui je sais que tout va me faire chier
ça va être dur, journée intense
dans une maison hantée
j'entends des chaussures ferrées, des chaînes à couper
vas y j'me retiens
Un jour sans des jours de rien
à perdre les sens j'ai pas de freins
un jour de plus à t'écouter vas-y casse toi
rien à carrer
A peine levée les yeux gonflés
tu m'as déjà bien dégoûté
ça y est t'as décidé de me lourder
mais aujourd'hui ça va pas passer
dans cette journée de merde
où tout va définitivement basculer
je suis prête à cracher, prête à taper,
prête à griffer, prête à saigner
Violence policière violence à la maiz
violence violence violence
DANS LES CORDES
Passer sa vie dans les cordes
en agonie, martelée
les coups durs se succedent
une vie pour tout donner
Jsuis dans les cordes
laissez moi là
seule dans les cordes
S'épuiser jusqu'à la soif
des pensées qui claquent
marre de tout donner
le temps passe tout disparait
les autres se marrent comment font-ils,
comment font-ils?
Jsuis dans les cordes.
POSITION VERTICALE
En face de moi un mur,
entre mes griffes une masse
des vertiges du passé à décimer pour se hisser
position verticale
le corps un peu bancal
lâcher prise face au néant
basculer le corps en avant
Dégaine, dégaine
Dégaine, dégaine
Si la peur qui nous tiraille
n'était en fait qu'un leurre
Se jeter dans le vide
La vie au bout du fil
tomber à terre pour mieux se relever
des sueurs froides aux creux des poignets
Position verticale
Des noeuds à déméler
Position verticale
Des chaînes à terrasser
Dégaine, dégaine
Dégaine, dégaine
LE TEMPS QUI SAIGNE
Puiser
au fond des mers
Le sel de nos propres blessures
Creuser une tombe à main nue
Enfouir les nécroses du passé
saigner des ongles, recommencer
Aucun dieu ne sauvera ta peine, aucun amour pas même la haine
dégueule tes morts, découpe les chaînes,
exhume la peur, dissèque les vers
Brûle les arcanes, pense le chemin,
oublie le mal, suicide le bien
cisaille tes guerres mets les à terre,
recouvre de sable le temps qui saigne
Des plaies assassines
suturées à coup de barbelé.
Brise l'écorce à la hâche
Brûle tes secrets, fume le silence
Laisse couler la sève de tes yeux
VIE DE CHIEN
Du
vent dans mes cheveux noirs
du brouillard dans ma tête
se bander les yeux ou les mains
chaque jour les mêmes rouages
qui ne s'attendrissent pas sous mes crocs
temps de chien
vie de rien
rien à foutre
tout foutre en l'air
Les yeux rouges écarquillés
Mais qu'est-ce que je vais bien foutre après
Ca sert à rien tout cque je fais
Ca sert à rien c'est que du vent, de l'inutile
Temps de chien
vie de rien
envie de bagarre
des flics dans le noir
Cette vie qui passe alors que d'autres trepassent sous nos pas
Dans un brutal arrêt du sang plein le béton
Dans un brutal arrêt, que la pluie nous balaye
C'EST LA GUERRE
C'est
le coup de l'obsession
Abattre l'envie
Besoin de sortir du cercle
Taper dans le vif
Cogner sans cesse pour dégomer la dépendance
Ne rien lâcher, insister, envie de décence
C'est la guerre
User de sa volonté, mise à l'épreuve
Savoir tourner le dos et être seul.e
Face à toi même décider de ce qui est bon pour toi
Chercher sans remord, pas le temps de s'infliger des tords
C'est la guerre
LA GACHETTE
j'étouffe
ma haine
pleine à craquer
je suffoque
point armé, cible engagée
la fureur s'impose, tout tombe en miettes
je ne veut plus jamais me taire marre d'attendre sur la gachette,
fallait pas me couper de ma liberté j'ai reçu une balle dans le coeur je ne peut que riposter
besoin de détruire
je veut du bruit
en découdre mes lèvres
mon coeur nécrosé prêt à exploser